Éco-conception web : les 9 étapes clés d’une démarche efficace

Éco-concevoir un site internet, ce n’est pas juste cocher quelques bonnes pratiques ou réduire le poids d’une image. C’est une démarche structurée, qui implique plusieurs métiers, plusieurs phases… et une vraie volonté de sobriété numérique.

Chez Zetruc, nous nous appuyons sur une méthode en 9 étapes, directement inspirée des recommandations de la DINUM, du RGESN et des retours d’expérience terrain. Que vous soyez en création, en refonte ou dans une logique d’amélioration continue, ce plan d’action vous servira de boussole.

Étape 1 : Initier

Tout commence par la prise de conscience.
On pose les bases du projet, on identifie les enjeux (écologiques, techniques, utilisateurs), et on réalise une photographie de l’existant. C’est le moment de se poser des questions simples :

Le site est-il surdimensionné par rapport à son usage réel ?
Le contenu est-il à jour et utile ?
Le code est-il maintenu, propre, performant ?

🎯 Livrable : un mini-audit initial ou un état des lieux (EcoIndex, Lighthouse, crawl SEO…).

Étape 2 : Porter

Une démarche d’éco-conception doit être incarnée.
Désignez un référent (ou une petite équipe transverse) chargé de piloter la démarche. Cette personne sera garante de la cohérence entre les choix techniques, UX, contenus et design.

💡 Astuce : dans les petites structures, ce rôle peut être porté par le chef de projet ou le responsable com’.

Étape 3 : Mobiliser

Il est essentiel d’embarquer les parties prenantes dès le départ : développeurs, graphistes, contributeurs, direction, prestataires… L’éco-conception est un effort collectif.

Organisez un atelier de sensibilisation, partagez quelques chiffres clés, montrez des exemples inspirants. L’adhésion du groupe est un facteur de réussite.

Étape 4 : Cadrer

À ce stade, on définit les objectifs environnementaux du projet (en plus des objectifs métiers). Quelques exemples :

Réduire le poids moyen des pages à < 1 Mo
Obtenir un score EcoIndex > 75 (note B minimum)
Se limiter à 2 typographies et 1 format image modernisé (WebP)

📄 Livrable : cahier des charges enrichi avec des critères de sobriété.

Étape 5 : Concevoir

C’est ici que la sobriété fonctionnelle entre en jeu.
On interroge chaque fonctionnalité, on simplifie l’arborescence, on réduit les parcours… pour ne garder que l’essentiel.

👉 C’est aussi le moment d’intégrer les bonnes pratiques d’accessibilité (RGAA), qui vont souvent de pair avec l’éco-conception (simplicité, clarté, contrastes…).

🎨 Livrable : zoning, wireframes, arborescence validée avec la vision “moins mais mieux”.

Étape 6 : Développer

L’équipe technique applique les bonnes pratiques du Green IT côté code :

Chargement différé (lazyload, scripts asynchrones)
Limitation des requêtes, simplification DOM
Code propre, réutilisable, compressé

Un site bien conçu techniquement, c’est moins de charge serveur, moins de bande passante, plus de rapidité.

Étape 7 : Déployer

Avant mise en ligne, il est temps de tester et d’optimiser la performance réelle.

Utilisation du cache (serveur + navigateur)
Choix de l’hébergement (fournisseur engagé, data center vert, PUE < 1.5)
Réduction des scripts tiers

🛠️ Outils : EcoIndex, GTMetrix, WebsiteCarbon, Lighthouse

Étape 8 : Maintenir

L’éco-conception ne s’arrête pas à la mise en ligne.
Planifiez des revues régulières du contenu, du code, des outils utilisés. Supprimez les éléments obsolètes, archivez ce qui ne sert plus, limitez les mises à jour inutiles.

🗓️ Fréquence recommandée : 1 à 2 fois par an

Étape 9 : Communiquer

Valorisez la démarche… sans greenwashing.
Mentionnez vos engagements, votre score EcoIndex, les bonnes pratiques mises en place. Expliquez la démarche de façon pédagogique sur une page dédiée, une newsletter ou un article.

💡 Transparence et sobriété font souvent bon ménage. Nul besoin d’en faire trop, mais ne rien dire, c’est passer à côté d’un levier de différenciation.